M. Caune,
Je suis d’accord avec vous sur le fait que le langage politique s’appauvrit. Néanmoins, je crains que vous pêchiez par intellectualisme à vous situant exclusivement sur le terrain sémantique. « Dire » ce n’est, hélas, pas toujours « faire »… même si le « choix des mots » en politique est un enjeu central…
Lorsque vous écrivez ce genre de phrases: « La problématique du point de vue — constituée d’une perspective et d’une prospective — doit se substituer à celle de la modélisation. La première, la vision théorique, est donnée par les disciplines des sciences humaines et sociales qui réintroduisent la primauté du sujet de parole. La seconde est orientée par une intentionnalité et une volonté individuelle et collective. Cette compréhension du monde social prend nécessairement en compte la singularité de la personne dans la relation vivante qu’elle établit avec autrui. » vous rendez-vous compte du vide empirique qu’elles contiennent?
Les SHS ne réintroduisent pas le « sujet de parole », dans la mesure déjà où il y a un débat sur la question du « sujet » (acteur ou agent) et des conditions de possibilités de l’accès à la parole et à une certain parole… d’ailleurs l’absence de commentaires à votre article, le montre bien…
Je passe sur le niveau de généralités (platitudes) de ce type de phrases… écrire c’est bien, mais accrocher le réel en écrivant c’est mieux… à défaut, l’on prend le risque d’enfoncer des portes ouvertes…